2160p ne signifie pas victoire écrasante. Derrière les chiffres flatteurs, des machines dernier cri voient leur framerate s’effondrer dès que l’on bascule en Ultra HD. Les écarts de netteté entre 1440p et 2160p se dissipent dès qu’on recule son siège, tandis que la facture énergétique, elle, ne fait que grimper en 4K.
Malgré les sirènes du marketing, certains constructeurs s’accrochent au 1440p et continuent de sortir des écrans qui tiennent la dragée haute à la 4K. Les prévisions pour 2025 confirment que ces deux résolutions vont cohabiter durablement. Les différences de prix se creusent, les usages divergent, et personne ne compte lâcher le morceau.
1440p ou 2160p : quelles différences pour le gaming en 2024 ?
Sur le papier, la résolution 2160p, l’Ultra HD, la vraie 4K, aligne 3840 x 2160 pixels, quasiment le double du 1440p (QHD, 2560 x 1440). C’est un gain de précision qui se dévoile à chaque recoin de l’image, surtout sur les grands écrans. Les textures, les reflets, les ombres dans les jeux à gros budget gagnent en intensité, chaque détail s’affiche sans bavure. Mais l’histoire ne s’arrête pas à la qualité d’affichage.
Les dernières générations de cartes graphiques, Nvidia GeForce RTX, AMD Radeon, réagissent différemment au surcroît de pixels. Sur un écran gaming 2160p, même une RTX 4070 ou une Radeon RX 7800 XT doivent composer avec une lourde charge : le nombre d’images par seconde s’effondre dans les jeux gourmands. En 1440p, ces mêmes GPU offrent davantage de fluidité, ce qui séduit les joueurs qui recherchent la réactivité avant tout.
La distance d’observation compte plus qu’on ne le croit : sur un 27 pouces, distinguer le QHD de la 4K relève parfois du défi, sauf à coller sa tête contre la dalle. La différence saute aux yeux sur de très grands écrans ou pour les amateurs de sessions cinéphiles. Côté prix, le 1440p conserve une avance décisive. Il brille aussi par ses taux de rafraîchissement élevés, un atout qui séduit la scène esport ou les mordus de FPS.
Comparer HDR, type de dalle, contraste n’a rien d’accessoire. Asus ROG, Samsung et d’autres alignent des modèles QHD capables de rivaliser avec certaines 4K grâce à leur colorimétrie et à un confort visuel sans compromis. Le choix de la résolution se joue sur un fil, entre ambitions graphiques, puissance du matériel et attentes personnelles.
Faut-il privilégier la fluidité ou la finesse d’image ?
Les débats s’enflamment sur les forums spécialisés : faut-il viser la fluidité ou tout miser sur la finesse d’image ? Les arguments, souvent chiffrés, s’entrechoquent. Côté joueurs compétitifs, le taux de rafraîchissement fait foi : dépasser les 144 Hz transforme la perception du jeu. Sur Valorant ou Counter-Strike, c’est la fréquence d’affichage et la réactivité de la dalle qui font la différence, plus que la seule définition. Un bon écran QHD, avec dalle IPS bien réglée, apporte ce duo netteté/rapidité que recherchent les compétiteurs.
Les amateurs de jeux narratifs ou de grands espaces ouverts, eux, privilégient la qualité d’image. En 4K, les textures prennent une autre dimension, les reliefs gagnent en relief, les contrastes se renforcent. Sur un écran 2160p, chaque détail ressort, des ombres torturées dans Elden Ring aux panoramas bariolés de Cyberpunk 2077. Mais ici, la carte graphique devient juge : RTX, Radeon ou processeurs récents doivent soutenir la cadence, sans quoi la fluidité s’évapore.
Le confort visuel entre aussi en jeu. Un taux de rafraîchissement stable limite la fatigue oculaire lors de longues sessions de jeu. Il faut aussi surveiller les connectiques, HDMI, DisplayPort, USB-C, pour éviter de brider ce que l’écran peut offrir.
Pour clarifier les usages, voici ce qu’il faut retenir selon les styles de jeu :
- Pour les compétiteurs : privilégier un écran QHD avec au moins 165 Hz.
- Pour les amateurs d’immersif : la 4K apporte une immersion visuelle, même à 60 Hz.
Le choix du type de dalle, IPS ou VA, continue d’influencer la profondeur des couleurs et la gestion du contraste. Les fabricants peaufinent leurs compromis d’année en année. Mais le duel entre fluidité et qualité d’image reste au cœur de l’expérience gaming en 2024.
Ce qu’il faut vraiment regarder avant d’acheter son écran
Avant de se lancer dans l’achat d’un écran gaming, quelques questions s’imposent. Première étape : la compatibilité entre votre carte graphique (Nvidia GeForce RTX ou AMD Radeon) et la résolution envisagée. Impossible de profiter d’un 2160p sans un GPU costaud : sur les gros jeux, l’affichage peut vite devenir poussif.
La luminosité mérite aussi toute votre attention. Dans une pièce baignée de lumière ou si vous voulez profiter du HDR, un minimum de 300 cd/m² devient nécessaire ; plus si vous visez des contrastes marqués. Les dalles VA offrent souvent plus de contraste, mais les IPS restent les reines côté fidélité des couleurs. Les grandes marques, comme ASUS ROG ou Samsung, proposent des modèles conçus pour le jeu, capables de conjuguer rapidité et immersion.
Pour faire le tri dans l’offre, quelques critères techniques à examiner de près :
- Type de dalle : l’IPS offre de larges angles de vision ; la VA mise sur la profondeur des noirs.
- Fréquence de rafraîchissement : 144 Hz ou plus pour les jeux rapides ; 60 Hz suffisent si l’histoire prime.
- Connectique : privilégier HDMI 2.1 ou DisplayPort 1.4 pour profiter pleinement de la résolution.
Ne négligez pas le confort visuel au quotidien : traitement antireflet, réglage en hauteur, technologie anti-scintillement sont de vraies plus-values. Adaptez la taille de l’écran à l’espace disponible et à votre distance de jeu. Restez attentif à la gamme supportée par votre carte graphique : chaque pixel compte, chaque Hertz aussi.
Vers quelles évolutions s’orientent les écrans gaming en 2025 ?
La compétition s’intensifie sur le terrain de la performance visuelle. Les constructeurs d’écrans gaming réinventent leurs gammes : taux de rafraîchissement qui flirtent avec les 240 Hz, compatibilité HDR généralisée, percée de la Mini-LED. L’objectif ? Gagner en fluidité sur les jeux nerveux, mais aussi en précision colorimétrique pour les univers narratifs. Les GPU Nvidia GeForce RTX et AMD Radeon intègrent désormais le ray tracing en temps réel, et le path tracing fait son entrée sur les titres phares, porté par les technologies DLSS ou FSR.
Du côté des fabricants, Asus, Samsung, Alienware, les diagonales s’allongent, la chasse à la latence continue. HDMI 2.1 et DisplayPort 2.1 deviennent la norme, pour accompagner les GPU de dernière génération, que ce soit sur PC, sur PS5 ou ailleurs.
Pour mieux comprendre les tendances à venir, gardez en tête ces innovations majeures :
- Taux de rafraîchissement : 360 Hz pour les férus d’e-sport.
- Technologie OLED : noirs abyssaux, contraste maximal, temps de réponse ultra-rapide.
- Synchronisation adaptative : FreeSync Premium et G-Sync pour une image sans déchirure.
Le choix du type de dalle (OLED, Mini-LED, QD-OLED) façonne désormais la perception des couleurs, la luminosité, le rendu des noirs. L’année 2025 s’annonce comme un tournant, où la puissance graphique et l’innovation d’affichage se défient à coups de pixels et de Hertz. Le match ne fait que commencer.