Mots de passe : Découvrez les 10 plus utilisés en 2025 !
En 2025, plus de 60 % des violations de comptes en ligne sont liées à l’utilisation de mots de passe trop simples ou déjà compromis. Malgré les recommandations des experts, une poignée de combinaisons reste massivement choisie année après année, facilitant le travail des cybercriminels.
Certaines plateformes bloquent désormais automatiquement les mots de passe figurant dans les bases de données de fuites connues, mais ce filtrage ne suffit pas à enrayer la tendance. La persistance de ces choix expose des millions d’utilisateurs à des risques évitables.
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Plan de l'article
- Pourquoi les mots de passe les plus courants restent-ils un vrai danger en 2025 ?
- Le classement 2025 : les 10 mots de passe les plus utilisés à éviter absolument
- Comment reconnaître un mot de passe vraiment sécurisé aujourd’hui ?
- Gestionnaires et astuces : des alliés simples pour protéger vos comptes au quotidien
Pourquoi les mots de passe les plus courants restent-ils un vrai danger en 2025 ?
Les statistiques sèment le doute sur la solidité de nos habitudes numériques : 80 % des violations de sécurité trouvent leur origine dans une gestion insuffisante des mots de passe. En France, la facilité l’emporte trop souvent : “123456”, “azerty”, “marseille”. Ce qui devrait protéger devient, ironiquement, la première faille à exploiter.
Les cyberattaques ne cessent de se perfectionner. Les cybercriminels misent sur le phishing, la force brute et le credential stuffing pour accéder à vos comptes. Un mot de passe déjà divulgué dans une fuite ? Des logiciels automatisés le testent à une vitesse éclair sur des centaines de sites. Résultat : le temps de réaction s’amenuise et la compromission s’accélère. Le marché noir du dark web regorge de données : 24,6 milliards de couples identifiants-mots de passe circulaient en 2024. Les suites évidentes, les prénoms, ou les claviers “azerty” ou “qwerty” sont des portes ouvertes pour les attaques automatisées.
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Quelques exemples soulignent cette vulnérabilité :
- En quelques secondes, une attaque par dictionnaire vient à bout d’un mot de passe faible.
- Réutiliser le même mot de passe multiplie les risques : une brèche, et c’est toute votre vie numérique qui s’effondre.
- Les entreprises françaises voient leur patrimoine numérique exposé lorsque les collaborateurs recyclent leurs accès.
La cybersécurité ne se joue plus à coups de conseils génériques. Un mot de passe compromis, que ce soit par fuite ou ingénierie sociale, ouvre les portes de tous vos services connectés. Les malwares profitent de la moindre faille pour s’infiltrer dans les réseaux. Plus la vigilance s’émousse, plus les attaques se propagent et alimentent l’économie parallèle du dark web.
Le classement 2025 : les 10 mots de passe les plus utilisés à éviter absolument
Face à l’explosion des mots de passe faibles, la prudence reste votre meilleure alliée. Les études de NordPass et de Hive Systems dressent chaque année le même constat : le top des mots de passe les plus utilisés en France ne change guère. Les chiffres dévoilent la routine : suites de chiffres, prénoms ou mots faciles à retenir continuent d’être privilégiés. Cette confiance dans le souvenir immédiat ouvre la voie aux attaques automatiques.
Voici la liste des mots de passe les plus courants à bannir sans hésiter en 2025 :
- 123456
- 123456789
- azerty
- qwerty123
- qwerty1
- azertyuiop
- marseille
- doudou
- loulou
- 12345678
Le succès de “azerty”, “marseille” ou “doudou” souligne le penchant pour les références personnelles ou les claviers classiques. Les enchaînements numériques, eux, tombent en quelques secondes dès qu’une attaque par dictionnaire se déclenche. Les professionnels de la cybersécurité, des équipes du Projet Richelieu aux grandes plateformes spécialisées, ne cessent de tirer la sonnette d’alarme : il est temps de rompre avec ces automatismes. Les habitudes ont la vie dure, mais chaque répétition expose un peu plus les internautes français à la compromission de leurs données.
Comment reconnaître un mot de passe vraiment sécurisé aujourd’hui ?
Un mot de passe robuste repose sur trois critères fondamentaux : longueur, complexité et unicité. L’ANSSI fixe désormais la barre à 12 à 16 caractères pour les accès les plus sensibles. Les études le rappellent : une combinaison de huit caractères, même sophistiquée, finit par céder après quelques heures d’attaques automatisées. Passer à douze caractères, mêlant lettres, chiffres et symboles, change la donne : la résistance se compte alors en millions d’années, selon les estimations de Hive Systems.
La complexité ne se négocie pas. Mêlez minuscules, majuscules, chiffres, caractères spéciaux. Évitez les schémas prévisibles, les mots du dictionnaire, les détails personnels. Un générateur de mots de passe ou la méthode dite de la “phrase de passe”, juxtaposer des mots sans logique apparente, renforce l’entropie de vos accès.
L’unicité fait office de barrière supplémentaire face au credential stuffing. Quand des milliards de couples identifiants-mot de passe s’échangent sur le dark web, réutiliser la même clé d’accès revient à multiplier les brèches potentielles.
Pour adopter de meilleurs réflexes, voici quelques pistes concrètes :
- Activez toujours une authentification multifacteurs (MFA) pour verrouiller vos comptes.
- Misez sur les passkeys, ces clés cryptographiques désormais promues par Google, Apple ou Microsoft, pour remplacer le mot de passe classique.
La solidité d’un mot de passe ne s’arrête pas à sa construction. Le stockage compte tout autant : privilégiez les bases de données qui utilisent des algorithmes éprouvés comme SHA-256, bcrypt ou Argon2. Gardez l’œil ouvert : l’arrivée de l’informatique quantique pourrait bien bouleverser les standards actuels.
Gestionnaires et astuces : des alliés simples pour protéger vos comptes au quotidien
Le gestionnaire de mots de passe s’est imposé comme la pièce maîtresse de la sécurité numérique, aussi bien pour les particuliers que pour les organisations. Fini les bouts de papier égarés ou les notes dans le téléphone : des solutions comme Sikker, LockPass, NordPass ou 1Password offrent un véritable coffre-fort numérique, chiffré de bout en bout. Elles génèrent et sauvegardent des mots de passe uniques, solides, et synchronisent vos accès partout, sans effort. Ces outils automatisent la création de combinaisons complexes, limitent la tentation de la facilité et évitent la réutilisation à risque.
En entreprise, une politique de gestion des mots de passe ne se résume pas à l’adoption d’un outil. Il s’agit de bâtir une culture autour de l’unicité des identifiants, de la longueur et du renouvellement régulier, tout en imposant l’activation systématique de l’authentification multifacteurs. Les responsables informatiques s’appuient sur des audits récurrents, parfois complétés par des solutions d’analyse comportementale (UEBA) ou de supervision (SIEM), pour repérer les failles et sensibiliser les collaborateurs.
Pour renforcer la gestion de vos mots de passe, voici les bonnes pratiques à adopter :
- Sélectionnez un gestionnaire reconnu, adapté à votre usage numérique.
- Mettez en place la synchronisation sécurisée entre tous vos appareils.
- Appuyez-vous sur les générateurs intégrés pour tourner définitivement la page des mots de passe faibles ou recyclés.
La formation et la sensibilisation restent le premier rempart contre le phishing et le credential stuffing. Un gestionnaire ne remplace pas la vigilance : surveillez les alertes de sécurité, actualisez vos accès à la moindre brèche signalée, et adoptez les passkeys dès qu’elles deviennent disponibles.
Les cybercriminels ne relâchent jamais la pression ; chaque mot de passe négligé devient une cible facile. Face à eux, la rigueur, la curiosité et l’adaptation permanente feront la différence. Demain, votre sécurité en ligne ne tiendra plus à un code, mais à votre capacité à changer les règles du jeu.